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GEORGES CLEMENCEAU

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GEORGES CLEMENCEAU Empty GEORGES CLEMENCEAU

Message  Admin Mar 7 Oct - 17:43

Clemenceau (Georges) :


Né le 28/09/1841 en Vendée et mort le 24/11/1929 à Paris, Georges Benjamin Clemenceau est un journaliste et un homme politique français.
En 1876, il fut élu député de la Seine et prit la tête des radicaux qui siégeaient à l’extrême gauche de la Chambre.
Il acquit rapidement une réputation de tombeur de ministères et combattit avec vigueur la politique coloniale de Jules Ferry. D’abord favorable à Boulanger, il s’en détacha dès que ce dernier devint suspect de césarisme.

Ses prises de position en matière de politique sociale et sa forte personnalité lui valurent de nombreux ennemis qui se liguèrent contre lui lors du scandale de Panama, dans lequel il se trouvait indirectement impliqué. Il lui en coûta un échec aux législatives de 1893. Il consacra les neuf ans qui suivirent, et où il demeura éloigné de la scène politique, au journalisme. Il devint éditorialiste en 1897 ce qui lui permit de défendre Dreyfus, notamment en publiant le célèbre « J’accuse » d’Émile Zola.
L'affaire devait marquer son retour en politique. Élu sénateur du Var en 1902, il entra au gouvernement en 1906 comme ministre de l'intérieur, puis, en octobre de la même année, accéda à la Présidence du Conseil. Jusqu’en juillet 1909, il devait diriger l’un des plus longs ministères de la IIIe République, marqué particulièrement par la manière sanglante dont fut réprimée la révolte des viticulteurs du Midi, et qui lui valut le surnom de « premier flic de France ».
Passé dans l’opposition après son départ du gouvernement, il devait fonder en 1913 un nouveau journal, L’Homme libre, qu’il rebaptisa L’Homme enchaîné en 1914, pour protester contre la censure.
La guerre se prolongeant, son patriotisme et sa poigne lui valurent d’être appelé en novembre 1917 par le président Poincaré pour constituer le gouvernement. Il prit alors en main, avec autorité, et au détriment parfois des principes démocratiques, les destinées du pays. Celui qui, à son arrivée au pouvoir, déclarait « je fais la guerre » devint après l’armistice, aux yeux de tous les Français, le « Père la Victoire ».
Principal négociateur du Traité de Versailles, où il subit l’influence américaine, il se présenta en janvier 1920 à la présidence de la République. Son échec marqua son retrait définitif de la vie politique.
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GEORGES CLEMENCEAU Empty longue biographie

Message  Charly Dim 9 Nov - 19:59

Je met une longue biographie juste au cas où Mr Benoit ait la bonne idée de nous mettre "Clémenceau" comme sujet au concours blanc!


GEORGES BENJAMIN CLEMENCEAU né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds en Vendée, mort le 24 novembre 1929 à Paris, est un journaliste et un homme politique français. Il devient docteur en médecine le 13 mai 1865. Carrière politique dans le camp des opposants à Napoléon III. Suite à la défaite de Napoléon III à Sedan le 2 septembre 1870, une révolte se déclenche à Paris. Pendant cette « journée du Quatre Septembre », Clemenceau prend une part active dans la manifestation réclamant la fin de l’Empire. Le nouveau gouvernement nomme des maires provisoires dans les différents arrondissements de Paris. Clemenceau est placé à la tête du XVIIIème arrondissement. Le 5 novembre, à la suite d’élections, il conserve son poste. Le 8 février il est élu député de la Seine au sein de la nouvelle Assemblée nationale. En mars 1871, lors de l’insurrection de la Commune, Clemenceau reste à Paris. Il tente dans un premier temps d’apaiser les esprits mais est vite effrayé par le « délire du sang » qui envahit la population parisienne. Il se met rapidement à dos les insurgés ainsi que le gouvernement versaillais qui l’accuse de passivité. Démission à l’Assemblée nationale le 27 mars, quitte Paris le 10 mai. Conseiller municipal de Clignancourt le 30 juillet 1871. Président du Conseil municipal le 29nov 1875. Son élection, le 20 février 1876, comme député de Paris à la Chambre marque le véritable début de sa carrière. Il va petit à petit se faire connaître dans toute la France et s’imposer comme le chef incontesté des radicaux républicains et de l’opposition d’extrême gauche. Ses premiers combats, développés durant ses premières années au sénat furent d’obtenir l’amnistie pour les communards, une révision de la constitution rédigée par des républicains modérés et des monarchistes et la séparation de l’Église et de l’État. Fonde un journal La Justice le 13 janvier 1880. Clemenceau acquiert également le surnom de « Tigre » pour sa férocité et une réputation de « tombeur de ministères » lorsqu’en 1881, il obtient la démission du ministère conduit par Jules Ferry. Son action en faveur d’une assemblée unique contribue également à la démission du ministère de Gambetta en 1882. En incitant les députés à refuser le vote d’un budget pour une intervention militaire française sur le canal de Suez, il pousse le gouvernement de Charles de Freycinet à la démission. Son combat contre le ministère Jules Ferry aboutit le 30 mars 1885 à la démission de ce dernier après le résultat négatif des votes d’un budget pour les troupes françaises au Tonkin attaqué par l’armée chinoise. Farouchement opposé à la colonisation, il s'opposa à Jules Ferry (Discours devant la Chambre des députés, 30 juillet 1885). Il est un opposant farouche des opportunistes, ralliés à la République faute de mieux, et siège à l'extrême-gauche de l'Assemblée.
En 1885, député du Var. En 1892, dans le cadre de l’affaire de Panama, Clemenceau est mis en cause pour ses relations avec un homme, Cornelius Herz, qui achetait les votes de certains députés. Procès contre lui, fausses preuves, blanchi. Mais sa réputation est tachée. Le 3 septembre 1893, Clemenceau est battu malgré le fameux discours de Salerne où il prononce une phrase restée célèbre « Où sont les millions ? ». Clemenceau se retire de la scène politique. Son expérience d’écrivain, de journaliste et sa notoriété seront des atouts dont il tirera profit pour faire face aux difficultés financières.
Affaire Dreyfus : rédacteur à l’Aurore (où Zola publie « J’accuse ! » le 13janv1898), n’est pas au départ convaincu de l’innocence de Dreyfus (condamné au bagne en 1894). C’est l’acquittement d’Esterhazy le 11 janvier 1898 qui déclenchera la crise. Après l’échec du procès de Zola, son engagement se maintient. Fin janvier 1901, Clemenceau quitte l’Aurore suite à des mésententes avec d’autres journalistes. Il crée alors un nouvel hebdomadaire : Le Bloc (paraîtra jusqu’au 15 mars 1902). Le retour à la politique de Georges Clemenceau se fit grâce au réseau d’amitié qu’il avait conservé mais aussi acquis par son action dreyfusarde. Le 4 avril 1902, il est élu triomphalement sénateur du var. Certain assagissement de Clemenceau connu comme éternel opposant et perturbateur. Il reste cependant un ardent défenseur de la loi de séparation des Églises et de l'État ; il en fait le deuxième thème de son discours prononcé à la Roche-sur-Yon le 30 septembre 1906. En mars 1906, ministre de l’Intérieur, le 25 octobre 1906 président du Conseil. Importante réforme des polices et politique vigoureuse à l'égard des syndicats et des grévistes. Réputation de briseur de grèves, se brouille durablement avec Jean Jaurès et les socialistes. Il s'illustre par sa férocité contre les mouvements sociaux, réprimant dans le sang la grève des mineurs du Pas-de-Calais et la révolte des vignerons en Languedoc-Roussillon. Il se donne lui-même le surnom de « premier flic de France ». Selon les termes de Jean-Baptiste Duroselle, « [la] chute [du gouvernement Clemenceau] présenta un caractère accidentel et fut liée à une incontestable maladresse tactique de sa part ». Le 20 juillet 1909, refuse de répondre à des questions techniques sur la marine posées par Delcassé, ancien président du Conseil que Clemenceau contribua à faire tomber, et il fait voter un ordre du jour repoussé et Clemenceau démissionne.
Les années 1909-1912 constituent dans la carrière de Clemenceau une période d'accalmie. Le 10 avril 1910 paraît le premier numéro du Journal du Var dont il est le créateur. Le 6 mai 1913 paraît le premier numéro de L’Homme libre, journal parisien. Dans ses éditoriaux, Clemenceau s’intéresse de plus en plus à la politique étrangère et à des questions militaires en même temps qu’il condamne le pacifisme socialiste. S’emploie à critiquer l’inefficacité du gouvernement, défendre l’importance du patriotisme et de l’union face au danger. Notons que le patriotisme de Clemenceau ne s'inscrit pas dans une optique nationaliste, il s'inscrit dans une tradition qui le voit comme un instrument de la défense de la République et de ses valeurs.
Accession de Clemenceau à la Présidence du Conseil, le 16 novembre 1917 (car favorable à une victoire militaire tandis que Caillaux, partisan d’une paix de compromis.) aussi ministre de la Guerre. « Ni trahison, ni demi trahison : la guerre ! » proclame-t-il. Dans sa politique intérieure, Georges Clemenceau s’emploie à mater énergiquement toute tentative de révolte, de mutinerie ou de grève dans les usines. Il mène également une lutte énergique pour le soutien du moral des troupes. Pour ce faire, il pourchasse les pacifistes, les défaitistes et fait également pression sur la presse favorable à ces mouvements sans pour autant utiliser la censure. Il fait également arrêter Malvy et Joseph Caillaux. Politique de salut public qui porte ses fruits l'année suivante. « Je fais la guerre, je fais toujours la guerre », dit-il le 8 mars 1918 à la tribune de l’Assemblée, pour résumer son jusqu'au-boutisme. Grande popularité, tant chez les civils que parmi les poilus. Ses nombreuses visites au front ne sont certes pas étrangères à cela. Soutenant le général Foch dans les heures critiques du printemps 1918, il impose sa marque profonde sur la dernière année du conflit. Son surnom de « Père-la-Victoire » se transforma vite en l’ironique « Perd-la-Victoire » à cause de son opposition à l'annexion de la Sarre.
Clemenceau va représenter la France à la conférence de paix de Versailles, il y défend une annexion par la France de la rive gauche du Rhin et exige de lourdes indemnités matérielles et financières. Ses exigences se heurtent au refus du Royaume-Uni et des États-Unis, ce qui aboutit à un compromis bancal.
19 février 1919, l'anarchiste Eugène Cottin lui tire dessus à trois reprises, sans le blesser grièvement. L’attentat déclenche dans la population et dans la presse une ferveur extraordinaire. On idolâtre Clemenceau. Il conserve d’ailleurs son poste de président du Conseil jusqu'en 1920. Candidature à la présidence de la République, mais son âge inquiète les catholiques. Adversaire Paul Deschanel remporte alors l’élection présidentielle d’une très large majorité et Clemenceau présente la démission de son gouvernement.
Âgé de 79 ans, Clemenceau va désormais consacrer son temps à de longs voyages. Il visite ainsi l'Égypte, le Soudan, l'Inde, l'Asie du Sud-Est, au mois de septembre 1920, et les États-Unis à l'automne 1922. De retour de ses voyages, Clemenceau s’attelle à la rédaction de plusieurs ouvrages : Démosthène, Grandeur et Misères d’une victoire (où il défend, contre Poincaré et Foch, son action politique de 1917-1919 et évoque le risque du réarmement allemand en raison de l'abandon des garanties du traité de Versailles et de la politique d'apaisement de Briand) mais surtout un gros ouvrage de réflexion et de philosophie qui fut le but principal de ses vieux jours : Au soir de la Pensée (réflexion sur les changements qu'il a observés au cours de sa vie). Son état de santé se dégrade peu à peu et il meurt le 24 novembre 1929.
Sans se laisser submerger par son activité infatigable, y compris des duels à l'épée, il trouva aussi le temps d'être amateur d'art et fut le protecteur de Claude Monet et d'autres peintres, tels que Jean Peské. Il écrivit le livret d'opéra Le Voile du bonheur. Doté d'un humour certain, Clemenceau s'est régulièrement illustré par des propos sarcastiques concernant la France, sa société et ses voisins.

Charly
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