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PHILIPPE PETAIN (biographie détaillée) 1/2

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Message  Sabine Mar 23 Déc - 16:29

Henri Philippe Benoni Omer Joseph Pétain (1856-1951) est un militaire et un homme d'État français, fait Maréchal de France en 1918. Comme chef militaire, le maréchal Pétain est généralement considéré comme le vainqueur de Verdun. Comme chef de l'État, son nom est associé à l'armistice de juin 1940 et au régime de Vichy qui a collaboré avec l'Allemagne nazie.


I) Jeunesse

Né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour dans le Pas-de-Calais, il meurt le 23 juillet 1951 à Port-Joinville durant son internement sur l'île d'Yeu en Vendée, où il est inhumé.

a)Education
Ayant reçu une éducation catholique, il sert la messe comme enfant de chœur durant sa jeunesse. Impressionné par les récits de son oncle, qui a servi dans la Grande Armée de Napoléon, et très marqué par la guerre de 1870 alors qu'il a 14 ans, il décide d'être soldat.

b) La carrière militaire
À partir de 1876, il est élève à École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il y entre parmi les derniers et en sort en milieu de classement. Il est affecté à différentes garnisons, mais ne participe à aucune des campagnes coloniales. En 1900, à l'école de tir de Chalons, il s'oppose au directeur, le colonel Vonderscher, pour qui l'intensité du tir prime la précision (sic). En 1919, ce colonel reconnaîtra que Pétain avait vu juste.

En 1901, il occupe un poste de professeur adjoint à l'École de Guerre où il se distingue par des idées tactiques originales qui déplaisent à Foch. Il y retourne quelques années plus tard en tant que titulaire de la chaire de tactique de l'infanterie. Il s'élève alors violemment contre le dogme de la défensive prescrit par l'instruction de 1867, « l'offensive seule pouvant conduire à la victoire ». Mais il critique aussi le code d'instruction militaire de 1901 prônant la charge en grandes unités, baïonnette au canon. Les milliers de morts d'août et septembre 1914 lui donneront raison.

Le 20 octobre 1912, il est le premier chef d'unité, à Arras, de celui qui deviendra le général de Gaulle, alors sous-lieutenant. En septembre 1913, il critique violemment la tactique du général Gallet. Ce qui lui vaut l'hostilité de la hiérarchie. Humiliés par la défaite de 1870, les États-majors se montrent volontiers bravaches et revanchards. On y prône la guerre à outrance. Pétain, lui, préconise la manœuvre, la puissance matérielle, le mouvement, l'initiative : « le feu tue ».

À 58 ans, en juillet 1914, le colonel Philippe Pétain s'apprêtait à prendre sa retraite après une carrière relativement médiocre, le ministre de la Guerre ayant refusé sa nomination au grade de général.

II) La 1GM
Dès le début de la Première guerre mondiale, à la tête d'une brigade d'infanterie, il se distingue en Belgique. Nommé général de corps d'armée, il réalise des actions d'éclat tout en se montrant soucieux d'épargner la vie de ses hommes dont il gagne le cœur.

En février 1916, c'est lui qui commande les troupes françaises à Verdun et son charisme n'est pas étranger à l'issue victorieuse du combat, même si la ténacité de ses troupes, comme, par exemple, celle du commandant Raynal au Fort de Vaux, en a été le facteur décisif. On notera cependant que sa vision stratégique de la bataille lui a permis de comprendre immédiatement que le meilleur soldat du monde, s'il n'est pas ravitaillé, évacué en cas de blessure, ou relevé après de durs combats, sera finalement vaincu. Pétain met en place une noria continue de troupes, d'ambulances, de camions de munitions et de ravitaillement sur ce qui va devenir la « voie sacrée ». Comprenant la valeur de l'aviation dans les combats, il crée en mars 1916 la première division de chasse aérienne pour dégager le ciel au dessus de Verdun. Désormais, aux yeux de tous il est le « vainqueur de Verdun » même si cette appellation sera surtout exploitée plus tard, sous le régime de Vichy.

En 1917, le général Nivelle prend la tête des armées françaises, alors que Joffre n'était que le chef du front du Nord-Est. Le général Pétain est nommé chef d'état-major général, poste spécialement créé pour lui. Il s'oppose à Nivelle, apparemment peu économe du sang de ses hommes, contraste avec le pragmatisme de Pétain. Cela aboutit à la bataille du Chemin des Dames, à la mi-avril 1917 : 100 000 hommes hors de combat du côté français en une semaine. Bien que les Français aient tenu, le mécontentement gronde, provoquant des mutineries dans de nombreuses unités. Nivelle est renvoyé et Pétain se trouve être l'homme providentiel pour lui succéder et ramener la confiance des troupes en améliorant les conditions de vie des soldats, en mettant fin aux offensives mal préparées et en faisant condamner les mutins, dont seule une petite minorité fut fusillée malgré les exigences des hommes politiques. En octobre 1917, il prend le Chemin des Dames aux Allemands, par des offensives ne gaspillant pas la vie des soldats et toutes victorieuses.

Certains ont dénié à Pétain le titre mythique de « vainqueur de Verdun » et considèrent cette réputation comme due principalement à sa gestion du moral des combattants, grâce à ses mesures « humaines » et à sa volonté d'éviter les offensives inutiles, plus qu'à ses qualités militaires. Parmi eux, ont figuré Joffre, Foch et Clemenceau, qui ont reproché à Pétain son défaitisme.

Au début de 1918, il est à l'origine du retour de Foch, qui avait été renvoyé avec Nivelle. Il est désormais à l'origine de la coordination de toutes les troupes alliées, dont Foch est le chef suprême. En octobre 1918, il prépare une grande offensive qui aurait mené les troupes franco-américaines jusqu'en Allemagne. Prévue à partir du 13 novembre, elle n'a pas lieu puisque, contre son avis, Foch et Clemenceau ont accepté l'armistice demandé par les Allemands.

Après la victoire, Pétain est élevé à la dignité de maréchal de France le 19 novembre 1918. Il reçoit à Metz son bâton de maréchal le 8 décembre 1918.

III) L’entre-deux-guerres

En 1919, Pétain est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques. Le 14 septembre 1920, âgé de 64 ans, il épouse civilement Eugénie Hardon mais dont il n'eut pas de descendance.

En 1925-1926, des troupes françaises sous le commandement de Pétain, en campagne avec une armée espagnole (250 000 hommes au total), mènent une campagne contre les forces d'Abd el-Krim, chef de l'éphémère République du Rif, au Maroc; les forces franco-espagnoles sont victorieuses, grâce en partie à l'emploi des armes chimiques.

Le 20 juin 1929, il est élu à l'unanimité membre de l'Académie française, au 18e fauteuil, où il succède au maréchal Foch.

Le 9 février 1934, il est nommé ministre de la Guerre dans le gouvernement Doumergue, fonction qu'il occupe jusqu'au renversement du cabinet le 8 décembre 1934. Il jouit alors d'une très grande popularité (en témoigne en 1935, la célèbre campagne lancée par Gustave Hervé intitulée « C'est Pétain qu'il nous faut »). Alors que Hitler commence à réarmer l'Allemagne, la France réduit son budget militaire. Cette courte expérience ministérielle le brouille avec le parlementarisme et le conduit à refuser toutes les sollicitations ultérieures.

Il préside par la suite le Conseil supérieur de la Guerre, où il laisse prévaloir la politique de guerre défensive et rejette les propositions de guerre offensive telles que celles du colonel de Gaulle préconisant la concentration de chars dans des divisions blindées. Les gouvernements de la fin des années 1920, à l'instigation des plus hautes autorités militaires, affectent d'importants efforts budgétaires à la construction des lignes de défense. L'adoption de cette stratégie (symbolisée par la couteuse, et de surcroit incomplète Ligne Maginot, puisque celle-ci fût arrêtée à la frontière belge) ne fut pas pour rien dans le résultat tragique de la Bataille de France. Pourtant Pétain semblera avoir oublié ces graves erreurs, quand il fera juger les "responsables" de la défaite, en imputant celle-ci exclusivement aux politiques. Après le succès de la guerre-éclair menée par les Allemands, grâce aux méthodes préconisées par de Gaulle et rejetées par les généraux français, Pétain ne pouvait plus ignorer que la débâcle de 1940 était due aux "grands chefs militaires", dont les autorités gouvernementales n'avaient fait que suivre les orientations stratégiques. Mais il n'avait pas manqué non plus, depuis plusieurs années, de juger perdue d'avance une nouvelle guerre contre l'Allemagne.

Le 2 mars 1939, Pétain est nommé ambassadeur de France en Espagne. Le 20 mars 1939, il présente ses lettres de créance au général Franco, chef de l'État espagnol, résidant alors à Burgos. Au nom du rapprochement diplomatique de la France avec l'Espagne, il lui incombe de superviser le rapatriement à Madrid des réserves d'or de la Banque d'Espagne et des toiles du musée du Prado que l'ancienne République espagnole avait transférées à l'abri en France durant la guerre civile.

Sabine
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Date d'inscription : 16/09/2008

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