Léon Blum (1872-1950)

Léon Blum (1872-1950), homme politique français
Né à Paris, reçu à l’ENS puis entre au conseil d’Etat (1895). Il publie des travaux de critique littéraire et dramatique.
Marqué par l’affaire Dreyfus, qui détermine son entrée en politique, il entre à la SFIO en 1899 puis est l’un des fondateurs avec Jaurès de l’Humanité. De 1914 à 1916, il est chef de cabinet du ministre des Travaux Publiques, Marcel Sembat. Au Congrès de Tours en 1920, il choisit de rester membre de la SFIO contre la majorité communiste. Il est député presque sans interruption de 1919 à 1940.
Après la victoire du Front Populaire, il est président du conseil du 4 juin 36 au 21 juin 37. Vaste mvt de réformes (accords de Matignon signés le 7 Juin 36, Banque de Fce passe sous contrôle de l’Etat, certaines usines fabriquant du matériel de gu nationalisées, pol de soutien agri et dévaluation Franc). Malgré ces mesures, la crise financière persiste et il doit annoncer une « pause sociale » le 13 février 1937. L’opposition de droite se déchaine contre son gvt et contre lui, sur fond d’antisémitisme. A l’extérieur, il adopte vis-vis de la gu d’Espagne une politique de non intervention. Au milieu de l’année 37, la droite majoritaire au Sénat refuse de lui accorder les pleins pouvoirs pr faire face à la crise. Son gvt est finalement renversé le 22 juin 37 sur initiative des Radicaux.
Il est rappelé pour former un second gvt (13 mars-8 avril). Dans le courant de la même année, il prend ses distances avec le gvt d’Edouard Daladier sur la question des Accords de Munich.
Après la capitulation de la France, il est traduit devant la cour de justice de Riom au début 42 avec d’autres responsables de la IIIe pour avoir causé la défaite de la Fce ms le procès tourne court puis il est interné et déporté en Allemagne. Il est l’artisan des accords Blum-Byrnes qui annulent les dettes de guerre de la France. Il dirige un dernier gvt provisoire de décembre 46 à janvier 47 qui met en place les institutions de la IVe République.