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L’URSS de 1945 à 1991

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Message  Admin Mer 22 Avr - 15:51

L’URSS de 1945 à 1991 :


Introduction :

L’union sort vainqueur de la guerre. Staline est conscient du rôle de son armée, pour lui, c’est une victoire idéologique. L’URSS est une des 2 superpuissances de la planète. Elle sort malgré tout saignée de la guerre, le bilan humain est extrêmement lourd, entre 15 et 20 million de morts. L’extermination des Allemands a été lourde.
A l’intérieur, le prestige de Staline est aussi grandi. Cette guerre a fait susciter des attentes, chez les civils et chez les militaires, pas nécessairement évident à réinsérer. Le stalinisme va être à son apogée à cette époque.

I) 1945-1953 : Le stalinisme à son apogée :

1) Apogée du système répressif et du pouvoir personnel :

Staline cumule tous les pouvoirs : il est chef d’Etat, du parti, des armées. Après 1945, les congrès du PC sont suspendus, le comité central n’est pas convoqué. Le parti connait une croissance numériquement. La guerre a entrainée un recrutement : 2,9 à 4 millions du début à la fin de la guerre.
Staline provoque une nouvelle purge. En 1953, 6 millions de membres. Staline veut aussi « noyer la vieille garde » pour garder le pouvoir. La question de la succession est ouverte à demi-mots.
Numéro 1 du parti : Malenkov.
Numéro 2 du parti : Jdanov, il meurt naturellement.
+ Beria et Khrouchtchev.
Avant la mort de Staline, celui-ci dénonce un complot des blouses blanches, complot juif. Il utilise la mort de Jdanov et justifie ses purges.

2) Le volontarisme idéologique à son zénith :

Jdanov (1896-1948) est le grand penseur du parti. Il fait appliquer se propre interprétation du marxisme-léninisme. Le contrôle sur la société est total : on parle de Jdanovisme. Staline renforce la russification du régime qui passe par des répressions envers des minorités (déportations). Les républiques sont réorganisées. En 1953, environ 2,7 millions de personnes étaient dans les goulags.

3) Le retour au modèle économique d’avant-guerre :

Le 4ème plan apparait de 46 à 50 pour restaurer l’appareil industriel d’avant-guerre. L’industrie lourde se développe au détriment des biens d’équipement. L’URSS court derrière les EU pour l’arme nucléaire. Elle fait aussi des recherches aérospatiales. Des politiques de grands travaux sont mises en place pour développer de nouveaux territoires, ceci au détriment des biens d’équipement. Le paysan est de nouveau mis au pas. Staline revient sur les libertés qui avaient été accordées pendant la guerre. Les kolkhozes sont concentrés. Dans les pays sous contrôle soviétique, c’est la dékoulakisation.
En 1950, le cinquième plan reprend les grandes lignes du 4ème et est abandonné à la mort de Staline. La société soviétique fait les frais de cette réaction d’après-guerre. Les récoltes sont inférieures en 1952 à celles de 1913. Les salaires sont également plus faibles.

II) 1953-1964 : un dégel encadré :

1) La succession de Staline et la déstalinisation :

Beria fait vite les frais du fait qu’il y a consensus sur la volonté d’arrêter les violences. Khrouchtchev prend vite le dessus dans la direction collégiale mise en place. Le régime de parti se développe. En février 1956, le XXème du parti communiste entérine la déstalinisation il n’y a toutefois pas de remise en cause du régime. Le parti se réaffirme. Il est de nouveau possible de discuter. En 1956, la répression à Budapest montre bien que l’URSS possède ses limites à ne pas franchir. D’autres mesures sont prises pour relâcher la pression sur les civils. La même année, les livrets ouvriers sont supprimés et le dégel sur le plan culturel est important (Pasternak et Soljenitsyne).

2) La réforme économique :

L’orientation de l’économie ne change pas, elle reste tournée vers l’industrie lourde. Nikita Khrouchtchev crée les Sovnarkhozes, 105, afin de rapprocher le pouvoir décisionnel du terrain. Ce sont des structures régionales qui favorisent la circulation des informations mais la réforme est mal gérée et trop vite imposée. C’est un échec qui conduit à un retour en arrière.
Il tente aussi la colonisation des terres vierges. Il faudrait cultiver les terres inoccupées. Les difficultés climatiques rendraient difficiles ce projet.
En 1964, Khrouchtchev est « libéré de toutes ses responsabilités » (mécontentement diplomatique : Berlin, Cuba, Chine). Brejnev le remplace.

III) 1964-1985 : Un régime en stagnation :

1) L’ère du conservatisme : un pouvoir confisqué :

On parle de fossilisation du régime (vieillissement des cadres). Les années de « relâchement de Khrouchtchev » sont terminées. C’est le règne de la nomenklatura : ensemble des membres du parti communiste nommés à vie à des postes de responsabilité. La corruption se développe, on compte plus ou moins 400 000 cadres. Le parti est de moins en moins représentatif de la société politique. La classe ouvrière est sous-représentée (les employés sont surreprésentés). Même si la collégialité a repris une certaine place, on assiste aussi à une dérive. Brejnev succombe à la tentation de la personnalisation du pouvoir. La dernière constitution, de 1977, est copiée-collée de celle de 1936.

2) La sclérose économique :

 Insuffisances culturelles.
 Les difficultés économiques sont de plus en plus nombreuses. La croissance extensive est toujours au gout du jour. Le pétrole assure les 4 cinquièmes des revenus de l’Etat. La production ne permet plus de nourrir la population. L’URSS doit importer. Les biens d’équipement ne sont toujours pas développés. Le pays connait une crise de productivité, une insatisfaction de la population et ne connait aucun investissement dans le domaine des services.

3) Les évolutions de la société soviétique :

A) Des mutations majeures :

La société soviétique s’est urbanisée. En 1985, 65% de la population vie en ville contre 50% en 1960. L’exode rural est massif. La scolarisation est également massive. 80% de la population est scolarisée, pour autant, il n’y a pas d’égalité des chances. La classe ouvrière est désormais dominante, la paysannerie baisse.

B) La fin du consensus social :

Les mouvements dissidents sont de plus en plus nombreux. En 1974, Soljenitsyne est expulsé d’URSS. La jeunesse prend de la distance par rapport au régime, elle se reconnait de moins en moins dans le parti.

Conclusion :

Le régime n’est plus totalitaire depuis la mort de Staline. La société est traversée par des désirs de réformes. Gorbatchev incarne le changement.
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