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DE GAULLE Charles

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Message  Cyprien Dim 21 Déc - 20:05

La biographie est organisée sous la forme d’une dissert d’histoire.

DE GAULLE Charles (1890-1970) Général et homme politique français, chef de la France libre pendant la Seconde Guerre mondiale, chef du gouvernement provisoire de 1944 à 1946, premier président de la Ve République de 1959 à 1969.

I. Le militaire anticonformiste (1890-1940):

1) 1890-1914 : une éducation traditionnelle
Né à Lille dans une famille catholique et patriote. Son père Henri de Gaulle, professeur de lettres et d’histoire dans l’enseignement catholique a une grande influence sur lui. Les Jésuites et les Assomptionnistes lui donnent une solide culture générale et humaniste. Il subit l’influence de Péguy et surtout de Bergson. Si son père se dit « monarchiste de regret » et a affiché des opinions dreyfusardes durant l’Affaire, si on peut lire l’Action Française de Maurras, ses enfants ne remettent pas en cause la République. Il est reçu en 1908 à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. Pour son année de troupe, il est détaché comme élève officier au 33e régiment d’infanterie d’Arras commandé alors par le colonel Pétain, puis à sa sortie de Saint-Cyr, en 1912, il choisit pour affectation ce même régiment.

2) 1914-1924 : La Grande Guerre
Durant la première guerre mondiale, promu capitaine il se distingue à Verdun. blessé à Douaumont, en 1916, laissé pour mort. fait prisonnier puis enfermé entre autre dans la forteresse d’Ingolstadt en Bavière, il fait plusieurs tentatives d’évasion. Ses compagnons de captivité seront notamment le commandant Catroux, Thoukhatchevski, futur maréchal de l’armée rouge. En 1920, il participe aussi à la défense de la Pologne contre l'Armée rouge. A son retour, en 1921, il épouse Yvonne Vendroux. Il est chargé de cours à l’Ecole de Saint-Cyr, avant son admission à l’Ecole supérieure de guerre en 1922.

3) 1925-1940 : Un officier anticonformiste
En 1925, il est détaché à l’Etat-major du maréchal Pétain alors vice-président du conseil supérieur de la guerre comme officier rédacteur puis est muté à Beyrouth (Liban) en 1929. En 1931, il est affecté au secrétariat général de la Défense nationale, poste qui lui permet de s’initier aux affaires d’Etat. Pendant cette période, il publie de nombreux articles et ouvrages qui le font remarquer, notamment Vers l’armée de métier en 1934 où il se montre favorable à l'utilisation autonome des blindés. Cependant il ne peut convaincre ni les responsables de l'Etat-major, comme son ancien chef et protecteur, le maréchal Pétain, ni les hommes politiques sollicités, à l'exception notable de Paul Reynaud (1878-1966). A l’étranger en revanche, l’emploi des blindés tel qu’il le préconise suscite la plus grande attention (Guderian…). Colonel en 1937, il est nommé à la tête du 507e régiment de chars à Metz. Lors de la déclaration de guerre, il est nommé commandant des chars de la Ve armée. Président du Conseil, Reynaud le nomme sous-secrétaire d'État à la Guerre en juin 1940.

II. l’homme du 18 juin (1940-1958)

1) 1940-1944 : La France libre et la France combattante
De Gaulle refuse l'armistice et, réfugié à Londres, lance le 18 juin avec l’assentiment de Churchill un appel à la résistance sur les ondes de la BBC. Assez peu entendu en France, celui-ci est relayé par la presse et les jours suivants, De Gaulle réitère sa dénonciation. En Août, il est condamné à mort par contumace.
De Gaulle organise des forces armées qui deviendront les Forces Françaises Libres (FFL). Les ralliements se multiplient, en Angleterre et dans l’Empire. Avec la mondialisation du conflit, il dote la France libre d’un Comité National Français, préfiguration du gouvernement en exil, qui devient le Comité Français de Libération Nationale (CFLN) en juin 1943 après son arrivée à Alger et qu’il copréside avec le général Giraud, vichyste rallié à la France libre. Une armée est mise à la disposition du commandement allié qui participe aux campagnes de libération. En 1942, De Gaulle charge Jean Moulin d’organiser en France le Conseil National de la Résistance (CNR) afin de coordonner la lutte contre l’occupant et contre Vichy, en vue de libérer le territoire national.

2) 1944-1946 : La Libération
De Gaulle n’est cependant reconnu comme le représentant légitime de la France qu’en 1944, les Américains prévoyant auparavant la mise en place d’une occupation alliée. En juin 1944 De Gaulle fonde à Alger le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) dont il est le chef jusqu’en janvier 1944. Le 25 Août, la 2e DB du général Leclerc libère Paris. Le lendemain, De Gaulle descend triomphalement les Champs-Elysées, acclamé par un million de Parisiens. En octobre 1945, une Assemblée Constituante est élue. Toutefois, en désaccord avec celle-ci sur la conception de l’Etat et le rôle des partis, il démissionne brusquement de son poste le 20 janvier 1946.

3) 1947-1953 : L'échec du Rassemblement du peuple français
Il se prononce à Bayeux en faveur d'un pouvoir exécutif renforcé et fonde le RPF - Rassemblement du peuple français (1947) -, qui obtient des succès électoraux (municipales de 1947 notamment) avant de refluer puis de disparaître en 1953. De Gaulle se retire de la politique et écrit ses Mémoires de guerre pendant la « traversée du désert » (1954-1958).

III. L'homme d'Etat (1958-1970)

1) 1958-1962 : de Gaulle, le sauveur de la France
L’instabilité ministérielle et l’impuissance de la IVe République face à la question algérienne lui permet de revenir au pouvoir : lors de l’insurrection militaire du 13 mai 1958, le général Salan en appel au général. Entre menace de coup d’Etat et intrigues politiques, de Gaulle s’impose comme le seul capable de résoudre la crise. Le 19, il se dit « prêt à assumer les pouvoirs de la République ». Le 29 mai, le président René Coty (1954-1958) fait appel au « plus illustre des Français » pour diriger le gouvernement. De Gaulle fonde la Ve République (Constitution approuvée par 80 % de « oui ») qui renforce le poids de l'exécutif et il est élu président de la République.
Il se montre pragmatique en proposant l’autodétermination aux Algériens, approuvée par les Français lors d’un référendum en 1961. Les négociations restent difficiles devant l’intransigeance du FLN, le putsch des généraux français d’Avril 1961 et le terrorisme de l’OAS (Organisation Armée Secrète). Finalement, elles aboutissent aux accords d'Évian, signé le 22 mars 1962, acceptés par référendum en France et en Algérie. Dans le même temps, dans l’optique d’une entrée dans la CEE en 1959, une réforme financière est mise en place avec la création d’un nouveau franc, une baisse des barrières douanières… modernisant la France. Il parachève aussi la décolonisation (1960).

2) 1962-1968 : La consolidation du régime
Après l’attentat du Petit-Clamart, perpétré par l’OAS en août 1962, De Gaulle propose l’élection du président au SUD, manière de renforcer l’autorité du président. Une motion de censure est déposée et le gouvernement Pompidou est renversé. De Gaulle dissout l’Assemblée Nationale. Finalement la révision constitutionnelle est approuvée à plus de 62%. Par la suite, il mène une politique d’indépendance nationale renforçant le rang de la France : poursuite de la politique nucléaire (la première bombe éclate eu Sahara en 1960), refus de la tutelle des Etats-Unis (De Gaulle retire la France du commandement intégré de l’OTAN en 1966). Par ailleurs, il cherche à créer une Europe réellement européenne en se rapprochant de l’Allemagne fédérale (Traité de l’Elysée signé le 22 janvier 1963 qui institue un axe franco-allemand) et refusant l’entrée de la Grande-Bretagne, « cheval de Troie » des Etats-Unis. Toutefois, il reste opposé à la supranationalité comme le montre la crise de la « chaise vide ». Pour renforcer le présence de la France dans le monde, de Gaulle reconnaît la République populaire de Chine en 1964, dénonce la politique américaine au Vietnam lors du discours de Phnom-Penh en 1966, s’oppose à l’impérialisme par le « Vive le Québec libre ! » de 1967. Toutefois, il reste toujours fidèle au bloc occidental par exemple lors de la crise de Berlin (61) et de Cuba (62). De Gaulle cherche aussi à se rapprocher de l’Europe de l’Est, avec l’URSS (Il y voyage en 1966), la Pologne, la Roumanie. En 1965, lors de l’élection présidentielle, les attentes sociales de la population déçues, il n'est réélu au second tour qu'avec 55 % des voix face à François Mitterrand.

3) 1968-1970 : Mai 68 puis le grand départ
Face à la modernisation rapide de la France durant les « Trente Glorieuses » et le blocage de la société amène à dont les évènements de mai 1968 sont le révélateur. L’autorité du président est contestée aux élections de 1967 et, plus profondément, par le mouvement de Mai 68 (manifestations étudiantes et grève générale) révélateur d’un certain désenchantement du au blocage de la société. Le 24 mai, le Général expose qu’il doit rétablir l’ordre face à la « chienlit ». Finalement De Gaulle dissous l’Assemblée Nationale permettant une victoire de la droite. Cependant, la confiance n’est pas vraiment rétablie.
Il échoue finalement lors d'un référendum le 27 avril 1969 (47 % de « oui »), démissionne aussitôt, s’estimant désavoué par le peuple, et se retire de la vie publique. En effet, persuadé d’incarner la légitimité nationale et d’assumer une mission historique, il conçoit la démocratie comme un contact direct avec le français. Il meurt à Colombey-les-Deux-Eglises (Haute-Marne) le 9 novembre 1970.

Cyprien
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