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Message  Admin Jeu 11 Sep - 17:50

Chapitre 6 : Les hiérarchies de la France censitaire (les années 1840)

Le « système Guizot »

Guizot est sous Louis-Philippe le ministre des affaires étrangères. Antidémocratique, et orléaniste conservateur, il met un place un système éponyme qui accorde le droit de vote à une élite intellectuelle composée de notables instruits (250 000).
On associe souvent sa ligne politique à la paix (en Europe, en France) et à la prospérité du pays, ce qui lui vaut sa longévité au sein du ministère. De plus la majorité qu’il obtient aux élections de 1842 est renforcée en 46 (Majorité = centre droit). Cependant la vie parlementaire reste peu dynamique. En 42, la mort du Duc d’Orléans (le 13 juillet) entraîne des débats sur la question de la succession, débat alimentés par le centre droit (Guizot), le centre gauche (Thiers) et la gauche dynastique (Odilon Barrot).
Guizot est partisan d’une alliance avec l’Angleterre en vue de la « reconnaissance » de la monarchie des Orléans. Globalement, sa politique est celle de l’ouverture au niveau européen, mais présente des limites (intervention dans le destin de l’empire Ottoman qui se révèle être un obstacle à l’entente cordiale avec l’Angleterre).
Dans les années 30, la colonisation de l’Algérie s’étant heurté à Abd el-Kader, le traité de la Tafna avait été signé. Le général Bugeaud rompt ces accords et stabilise la position française en 44. Dès avril 45, une administration algérienne prend forme. Cependant, la politique extérieur française est confuse ce qui affaiblit dans l’opinion l’image de la monarchie et de Guizot.


Les notables : une nouvelle élite

La « classe moyenne » est le moyen terme entre l’aristocratie et le peuple. Peut-on la considérer comme faisant partie des notables ? Dans ce monde (celui des notables), la propriété foncière est essentielle, et source d’influence. Les nobles en constituent une part intégrante, même s’ils ne constituent pas un groupe homogène avec la bourgeoisie dont la richesse progresse (celle des nobles stagne).
Le notable est riche par nature : il paye + de 200F d’impôt et peut gagner de 20 000F (petite bourgeoisie) à + de 500 000 F (grandes fortunes, comme / ex Joseph Perier) / an.
Les notables cumulent, au niveau local, les pouvoirs économiques, sociaux, politiques. Les notables éligibles, sont souvent élus uniquement grâce à leurs noms.
L’idéal social de la bourgeoisie valorise la mobilité de l’argent, des talents et des situations. L’instruction des bourgeois notables reste très lacunaire, l’importance étant surtout attachée au bien matériel. La bgsie attache =t de l’importance à la cellule familiale et à sa hiérarchie. L’amour ne tient qu’une place marginale.

La France paysanne

En 40, les ¾ de la population est rurale, cad qu’elle appartient aux communes de moins de 2000 hab. La vitalité démographique de cette tranche de la population reste assurée par une forte natalité et des crises de subsistances et autres épidémies raréfiées. Dans la société rurale posséder un lopin de terre reste l’idéal à atteindre, et si le nombre de propriétaires terriens a augmenté de 55% ds le 1er siècle, 1/3 du sol frc est partagé entre 60 000 gros propriétaires. Du reste, 85% des propriétaires possèdent moins de 10 hectares, ce qui ne permet pas de faire vivre une famille, mais oblige la location de parcelles ou de son travail sur la terre des « gros ».
Nb de paysans exercent un autre métier (travail du bois, du fer, ouvriers à domicile…). La société paysanne, loin d’être repliée totalement sur elle-même est contrainte de s’ouvrir pour survivre. L’émigration reste limitée.
Le milieu rural est relativement soudé et les conditions de vie sont peu élevées. Par exemples, les hommes sont souvent obligés de vivre avec les animaux. Le pain est l’aliment de base des paysans dont le niveau de vie est sensiblement inférieur à celui des citadins.
La pratique religieuse, malgré les missions, est en recul. La tendance s’observe encore plus chez les hommes. Les élections locales auxquelles certains paysans peuvent participer restent principalement le reflet du jeu des rivalités. Malgré tout on observe dans les années 40 « une descente de la vie politique dans les masses ».

Le monde des petits

Le prolétariat d’usine, apparut progressivement à la fin du XVIIIe siècle, possède un poids limité. Du reste, le recrutement de ce nouveau prolétariat est difficile. Les femmes représentent d’1/3 des effectifs de la nouvelle industrie textile mais sont 2 x moins bien payées que les hommes (les enfants le sont encore 2 x moins). Du fait de la rémunération au rendement le temps de travail est élevé. La durée de vie des ouvriers est très faible (40 ans pour les 2/3 des lillois).
Le vrai prolétaire reste très minoritaire : on observe souvent le cas de travailleurs journaliers. La tendance est également aux apprentis qui deviennent compagnons pour finalement s’installer à leur compte. Le chômage est élevé, et les conditions de vie des prolétaires dépend grandement du type de métier exercé (Ex : le prolétaire d’usine gagne près de 4x moins que l’ouvrier de l’industrie de luxe ou demi luxe).
L’idéal des travailleurs est d’entrer dans la catégorie des petits patrons. Les ouvriers de qualité peuvent espérer en accumulant une petite épargne et se marier rentrer ds le monde des petits producteurs indépendants et des artisan. Cpt 1/5 des artisans sont fils de patron. Un groupe de petits propriétaires se distingue des couches populaires notamment par un niveau de culture svt + élevé même si les origines entre les 2 groupes sont bien souvent les mêmes et qu’il ne gagnent guère plus.
Dans la France de Guizot, la pauvreté reste très importante (1/6 de la pop a besoin d’être secouru). Les pauvres vivent au jour le jour sans pouvoir trouver de travail fixe. La mendicité, le vagabondage sont des délits réprimés devant la justice. La mortalité infantile est très impressionnante de même que le nombre d’abandons d’enfants. On pense alors que les dépenses sociales sont source de paresse et dissuadent de rejoindre le monde du travail.
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