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Chapitre 13

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Message  Admin Ven 12 Sep - 14:13

Fiche de lecture du chapitre 13 :

Une « renaissance républicaine » (1899-1911)

1 La conscience française déchirée : l’affaire Dreyfus


Affrontement politique qui a mis à l’épreuve les valeurs mêmes de la république.
Début de l’Affaire le 15 octobre 1894 : le capitaine Dreyfus est arrêté pour espionnage au profit de l’Allemagne. Jugé en conseil de guerre à Paris, reconnu coupable, dégradé, déporté sur l’Ile du Diable (large de la Guyane). L’opinion est contre lui. En novembre 1897 le vice-président du Sénat déclare qu’il est convaincu de l ‘innocence de Dreyfus. 13 janvier 1898 « J’accuse… » de Zola publié ds l’Aurore. La France se déchire. Nouveau procès à Rennes en Août 1899 : reconnu coupable ms avec circonstances atténuantes (condamné à 10 ans de détention). Mais il est gracié par le président Loubet à la demande du président du conseil Waldeck-Rousseau. 1903 : Jaurès obtient la révision du procès en cassation et le 12 juillet 1906, Dreyfus réhabilité et réintégré dans armée.
Antidreyfusisme : Qui ? Relayé par les ligues, le petit peuple en révolte contre la République parlementaire. Quoi ? Culte de la nation et de l’armée, son épine dorsale anéantit tt autre valeur et conduit à considérer que le mensonge peut être juste s’il est d’Etat. Pourquoi ? Antisémitisme, lutte pour la définition même de république.
Dreyfusisme : bataille d’intellectuels contre les nationalistes. But ? Défense démocratie et laïcité. Qui ? Radicaux (dont Clémenceau), puis les socialistes (Jaurès).Création de la ligue des droits de l’homme par L. Trarieux en 1898. Rassemble des universitaires, des hô de lettre ms aussi des stés de libre pensée et des loges maçonniques. Le camp Antidreyfusard rassemble des intellectuels (Maurice Barrès) relayés par une presse virulente. En 1899 création de la ligue de la patrie française présidée par Ferdinand Brunetière. Nébuleuse qui éclate en 1902 laissant le champ libre à l’Action Française de Maurras crée en 1901. Idéologie : « nationalisme intégral ». Mvt soutenu par l’Eglise et sa presse (journal La Croix). Des manifestations violentes éclatent contre les commerçants juifs.
Clivage droite-gauche dépassé lors de cette affaire. Une partie des républicains progressistes bascule dans le sillage des nationalistes, l’autre partie dans celui des dreyfusards. Le 4 juin 1899, le président Loubet agressé sur le champ de course de Longchamp. Formation d’un gouvernement de « défense républicaine » Waldeck-Rousseau, composé de progressistes, radicaux, 1 socialiste (Alexandre Millerand). Majorité de gauche, droite dans l’opposition.

2 La « défense républicaine »

La « République radicale » va durer jusqu’à la guerre. Volonté de stabilisation par un nouveau consensus social, tout en mettant fin aux affrontements entre l’Eglise et la Rép. 1) Rétablir l’ordre : Préfet de police Lépine 2) Ouverture : loi de 1901 sur les associations. Congrégation religieuse ont statut particulier. Essor de la vie associative, apparition des « partis » au sens moderne.
1901 : congrès des radicaux qui réuni comités, élus, journaux, sociétés de pensée... 1902 : formation du premier Parti radical et radical-socialiste. Souplesse d’organisation et de programme qui reste général : action laïque contre le cléricalisme, action démo contre la dictature, action sociale contre la misère. Le Congrès de Nancy (1907) apporte qq précisions : se disent défenseurs des institutions, rejettent la notion de classe. Politique sociale guidée par idée d’assistance et d’arbitrage ds conflits au travail. Au même moment, Création de l’Alliance républicaine et démocratique qui regroupe d’anciens progressistes dreyfusards et de la Fédération républicaine nettement à droite, libéral. A g, obstacles à union. Création en décembre 1899 du Parti Socialiste de France (révolutionnaire guesdistes et vaillantistes) et du Parti Socialiste Français (réformiste, chef de file : Jaurès). Tous les partis sont ouverts, sans discipline excessive et sans exclusive.
Législatives de 1902 : large victoire du parti radical. Stabilité assurée par l’absence de véritable opposition. Majorité de « bloc des gauches » menée par Emile Combes président du conseil. Janvier 1905 : création de la SFIO. L’axe de la majorité se recentre autour de Rouvier avec l’appui du centre droit. Clémenceau ministre de l’intérieur puis président du conseil (1906-1909) avant de laisser sa place à Aristide Briand (1909-1911).
Renouvellement des cadres politiques. Poussée des classes moyennes. 30 députés d’origine modeste en 1898. Réseaux de l’argent présents partout. 1900 : basculement à droite du conseil municipal de Paris.

3 Clore la guerre religieuse

La Franc-maçonnerie avec près de 32000 membres est l’Eglise clandestine du radicalisme. Le 7 juillet 1904, Interdiction aux congrégations religieuses d’enseigner. doivent disparaitre ds les 10 ans.
Cela provoque un conflit avec le pape. Rupture relations diplomatiques et vives pressions. → 9 décembre 1905 loi de séparation Eglises-Etat. Fin du concordat. Eglise = association de droit privé. Résistance acharnée de Rome. Le culte est possible ds cadre loi de 1881 sur les réunions publiques.
Application de la loi difficile. Implique passage de l’église paroissiale sous tutelle de la Mairie. Création de l’Action libérale populaire (ALP) qui tente d’opérer la synthèse de courants du catholicisme. Jusqu’à 250000 membres. Mais la politique habile des gouvernements et leurs multiples concessions parviennent à l’affaiblir : Cathos ont jouissance Eglises. Loi sur la liberté de réunion met fin au « délit de messe ».

4 Le compromis social républicain

La multiplication des conflits sociaux devient un handicap à la modernisation de la République. → Création d’un système de mutualité en 1898 : « charte mutualiste » apporte soutien de l’Etat. Loi sur l’assistance médicale gratuite en 1893 pour améliorer encadrement sanitaire campagnes. 1898 : loi sur les accidents travail. Autres lois : interdiction travail – de 13 ans… mais faible nombre d’inspecteurs.
Millerand, ministre du commerce tente de donner sa chance aux syndicats modéré en régulant par la loi. 1906 : création ministère du travail. 5 Avril 1910 : vote régime retraite partir de 65 ans.
Mais Etat reste hostile aux syndicats de fonctionnaires. Patronat contre l’idée d’obligation. Classe moyenne hostile à une politique sociale qui reste insuffisante pour marginaliser les mouvements socialistes et syndicaux. Cela conduit à un grand décalage entre la politique affichée et les innombrables aménagements des lois.

5 Syndicalisme et socialisme aux lisières de la république

Au tournant des années 1910, on observe une forte augmentation du nombre de grèves. Revendications : salaires, « 8 heures ». 1906, catastrophe minière de Courrières ds le Nord-Pas-de-Calais fait 1101 morts → grève de 55 jours. Le gouvernement déclare l’état de siège. 1910 : grève générale des cheminots.
Dans le sillage des grèves se crée souvent le syndicat. La CGT atteint le pic de 390000 adhérents en 1912. Animée par Griffuelhes et Merrheim. 1906 : La Charte d’Amiens fixe les cadres du syndicalisme révolutionnaire : rejet du suffrage universel qui donne pouvoir à la majorité, rejet de la tutelle des partis. Toutefois, ce syndicalisme pas adapté à la nouvelle société industrielle. Le taux de syndicalisation des ouvriers est faible (8% contre 25% en Allemagne) syndic révolutionnaire fort surtout à Paris et Lyon. Les ouvriers sollicitent l’arbitrage de l’Etat (dans les mairies de gauche..).
Du 14 au 20 Août 1904 : seconde Internationale qui décide de l’unité des partis socialistes français. Le Congrès des socialistes français tenu le 23 Avril 1905, à la salle du Globe crée la SFIO.
Jaurès, bien qu’apparemment défait, la ligne dure du parti l’ayant emporté, donne rapidement le ton du parti grâce à sa personnalité exceptionnelle, à son contrôle de l’Humanité et à sa position très souple sur la « grève générale ». Le combat démocratique est l’une des facettes du combat de la classe ouvrière. Cela consolide la légitimité de la République.
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